Petit Mot

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samedi 26 janvier 2013

3è : préparation au sujet de reflexion du brevet blanc



En étudiant Desnos , nous avons abordé le thème de l'art engagé . Il est sûr que l'art (ecrit/cinéma/chanson/peinture/caricature) ne suffit pas pour agir mais les artistes par leur engagement dérangent certains gouvernements car ils secouent l'opinion, apportent de l'espoir , dénoncent .

1. Voici déjà quelques affiches  à observer . Essayer de comprendre le message qu'elles véhiculent . Vous pouvez essayer d'en trouver d'autres 

2. Pour vous documenter , vous pouvez  lire l'aticle de wikipedia sur la littérature engagée / faire une recherche sur Le dictateur , film de Chaplin / sur Nuit et Brouillard  chanson de Jean Ferrat  /sur des artistes très engagés et contemporains comme Banksi, Martha Rosler, Ai WEIWEI, Les Pussy Riot  / sur le rôle d'Amnesty International / 

Essayer de trouver d'autres  exemples d'artistes engagés .


3.  

Qu’est-ce que l’art engagé ?

Une œuvre est dite "engagée" lorsqu’elle exprime une opinion politique, lorsqu’elle est une arme mise au service d’une cause. Ainsi, l’écrivain s’engage quand il défend  des valeurs, dénonce des injustices, affirme ses idées, transforme sa « plume en épée » selon l’expression de Jean-Paul Sartre. L’artiste engagé soutient une thèse.
La notion d’engagement naît avec la prise de conscience d’une injustice, et la volonté d’y remédier.

C’est au cours de la IIème Guerre mondiale qu'explose la poésie engagée. En effet, la France est occupée par les Allemands, et la censure nazie interdit tout ce qui ne lui convient pas. Des poètes résistants tels que Desnos, éluard, Aragon, écrivent des poèmes qui sont publiées dans la clandestinité. Le format de la poésie se prête bien à la Résistance, car ce sont des œuvres courtes, faciles à publier (les imprimeries clandestines manquent de papier), faciles à cacher (quelques feuillets tiennent moins de place qu’un roman), facile à transporter (le poème « Liberté » d’éluard sera parachuté par la RAF dans des containers destinés à la Résistance intérieure), faciles à se rappeler (le poète et résistant Jean Cassou, arrêté et emprisonné en 1941, composa et mémorisa, sans crayon ni papier, ses 33 Sonnets composés au secret) et donc faciles à diffuser (on apprend des poèmes par cœur, on les recopie à la main pour les faire circuler…)
La poésie engagée témoigne, dénonce, résiste, combat. C’est ce que dit le poète et résistant René Char, alias Capitaine Alexandre, lorsqu’il écrit dans Les Feuillets d’Hypnos (journal poétique tenu dans les années 1943-1944, alors que le poète combattait les Nazis dans le maquis) : « Je n’écrirai pas de poème d’acquiescement ». S’engager, c’est dire non aux maux de son temps.

Mais la littérature engagée ne se réduit pas à la poésie : les « Philosophes des Lumières », Voltaire, Rousseau, Diderot, Montesquieu, ont écrits des œuvres engagées contre la monarchie absolue. Au XIXème siècle, Victor Hugo et Zola dénoncent la misère et l’oppression dans leurs romans. Aujourd’hui, Didier Daeninckx et Thierry Jonquet sont considérés comme des romanciers engagés. Jean-Paul Sartre et Bertold Brecht ont écrit des pièces de théâtre engagées. On parle parfois de littérature de combat.
La chanson engagée est un art populaire par excellence, à commencer par les hymnes nationaux ou les chants révolutionnaires. De nos jours,  Renaud, Noir Désir et d’autres chantent ce que les Américains appellent des "protest songs", des chants de protestation.

L’engagement concerne aussi d’autres genres artistiques : la peinture (Guernica de Picasso), la photographie (la photo du Che par Alberto Korda), le cinéma (Le Dictateur de Chaplin)…

L’artiste qui s’engage prend parti dans les combats de son époque, et met son art au service de sa cause. Il est dès lors compréhensible qu’on puisse lui reprocher cette conception  utilitariste, ce côté didactique qui fait de l’œuvre d’art un instrument de propagande. Ainsi, en 1945, le poète Benjamin Péret accusait les poètes engagés dans l’antinazisme de n’être que « des agents de publicité »






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